Au Bon Argent
Étape 10 - Du courage pour une autre question
BA. Merci Bienaimée d’avoir pris le temps de bien m’expliquer ! Je comprends de mieux en mieux la question du libre arbitre. Toutefois si je puis me permettre, une autre chose qui me taraude
C. Vas-y Prince, Je suis tout ouïe …
BA. En t’écoutant, je ne comprends pas trop ta colère à l’encontre des sans-conscience qui en fait ne sont pas pour grand-chose dans leur surdité et leur aveuglement. Avec ce que tu Es, tu devrais au contraire être compatissante et ne pas les juger aussi sévèrement pour les actes qu’ils commettent. Je pensais pourtant que Tu aimais sans conditions, ce qui ne semble pas être le cas. Pardonne ma franchise Bienaimée, mais tellement important que tout soit clair entre nous ! Et là, je traverse une zone d’ombre.
C. Sacré Prince ! Avec tes questions, tu m’obliges à dévoiler au grand jour un de mes secrets, et non des moindres. Mais bon ! je fais une exception pour toi. Tu as raison. Essentielle la clarté entre toi et Moi ! C’est bon ! Voici le fond de ma Réalité …
C’est vrai, je ne suis pas tendre avec ces gens-là, ce qui crois moi me coûte beaucoup. Tellement éloigné de ma nature tolérante et bienveillante ! Car en réalité, Je les aime autant que les autres sans même les juger. Raison pour laquelle je parle d’actes monstrueux et non de monstres tout court. Hélas, Je ne peux leur dévoiler mes bons sentiments, étant obligée de me mettre dans leur peau et de m’oublier en quelque sorte.
Quelle épreuve pour moi la colère ! Et pourtant, Je ne peux faire autrement que de parler leur langage, la violence, pour dénoncer leurs actes, des actes éminemment violents pour les autres mais pour eux aussi. Seule chance pour moi d’être entendue et de leur faire courber la tête. Peine perdue de les caresser dans le sens du poil, de leur dire combien Je les comprends, qu’ils ne sont pour rien dans leurs actes monstrueux dès lors qu’ils ne bénéficient pas de mes Lumières, et tant d’autres excuses … Ils resteraient les mêmes sans changer d’un iota et l’humanité continuerait à pâtir de leurs méfaits et à dépérir.
En fait, je dois faire comme s’ils étaient responsables tout en les sachant irresponsables. Pas facile pour Moi de jouer le rôle du père fouettard, de leur laisser une totale liberté d’action alors qu’ils n’ont pas les moyens d’être libres. A Moi de leur apprendre la règle d’or en la matière, l’indissociable Liberté/Responsabilité.
BA. Merci Bienaimée ! Quel soulagement ! En fait, ce que je prenais pour incohérence n’est que stratégie. Si je comprends bien, il Te faut être stratège pour œuvrer au sein de la grande pauvreté des cœurs et des esprits. Et je retrouve ton enseignement avec Toi l’Adversaire maniant l’Epée-Conscience, c’est bien cela ?
C. Exactement ! Quel bon élève J’ai face à Moi ! Tu noteras l’objectif poursuivi, toujours le même … Favoriser la connaissance de soi, même des plus ignorants. Cette connaissance à laquelle J’appelle depuis la nuit des temps, comme lorsque J’ai inspiré la devise gravée sur le fronton d’un temple célèbre édifié dans les temps antiques au pays de l’Olympe … « Connais-toi toi-même ». Je leur ai même fait un sacré cadeau en déposant au cœur de leur Être un trésor … la Connaissance de l’Univers avec ses richesses du Ciel et de la Terre.
En réalité, c’est à une chasse au trésor qu’est convié sa vie durant l’humain qui ne voit bien souvent que le bout de sa petite personne. Et le Trésor n’est autre que Son Être dans sa plénitude et son unité. Là est le Chemin de la plus petite des poupées à la plus grande pour reprendre l’image de la poupée gigogne.
BA. Et je retrouve « l’humain en devenir d’Être ». De plus en plus clair ! La destinée humaine, une chasse au Trésor ! Magnifique ! Hélas, à voir l’état de cette pauvre planète, je doute qu’il y ait beaucoup de chasseurs de cette nature sur Terre ! Encore combien de temps pour qu’ils soient capables d’arbitrer en faveur de la Vie, du Vivant, du Bien, du Bon ?
C. J’entends Prince ton impatience mais gardons-nous de juger le Maître du Temps qui agit selon l’horloge de notre Univers qui n’a rien à voir avec celle que les humains ont fabriquée pour rythmer leur monde.
De toute façon, pas le choix ! C’est lui qui commande. Il a sûrement des raisons que Ma sagesse ignore. Avant l’heure, c’n’est pas l’heure, après l’heure non plus ! Le bonheur à la bonne heure ! Sans nul doute n’était-ce pas le moment pour l’humain de cheminer vers lui-même pour découvrir mes Merveilles. Mais aujourd’hui est tout autre. L’humanité entre dans une nouvelle ère, l’Ère de la Conscience et tous les espoirs sont permis, crois-moi !
BA. Tellement content que ce temps soit venu ! Tes Merveilles pour porter secours à l’humanité ! Hâte de Te voir à l’œuvre …
C. Moi aussi ! Hâte de pouvoir essaimer mes graines plus librement pour une belle moisson ! D’ailleurs, l’horizon s’éclaircit. Ils sont de plus en plus nombreux à comprendre qu’il ne suffit pas d’agir dans le monde pour le changer mais bien de labourer aussi et peut-être surtout son champ intérieur en faisant le grand ménage pour dégager la voie et ainsi Me permettre de couler comme l’eau vive dans le cœur et l’esprit de l’homme et de la femme.
BA. Désolé Bienaimée, encore une question … Le grand ménage, peux-tu m’en dire plus ?
C. Oui, le grand ménage de leur intérieur. Comment t’expliquer ?… Peut-être en remontant à la vie elle-même. Tu le sais bien, la Vie est mouvement perpétuel et aujourd’hui ne peut se prévaloir d’hier ni de demain. Les recettes du passé ne peuvent valoir pour le présent hélas mis à mal. Les jeunes pousses de l’humanité doivent inventer de nouvelles recettes à l’écoute de leur cœur et à la lumière de leur conscience en éveil, des recettes plus équitables, plus douces, plus sensées, autrement dit plus vivables et plus vivantes pour les humains et la nature. Et pour cela, il leur faut réduire à peau de chagrin tout ce qui à l’intérieur empêche aux belles vertus qui en découlent de s’incarner.
BA. Merci Bienaimée, je commence à comprendre le pourquoi du grand ménage. Mais qu’en est-il du comment ? Pas simple sûrement.
C. Bonne question Prince comme d’habitude !
Bien sûr, il ne s’agit pas de se lever un matin en disant « Je vais faire le grand ménage de mon intérieur ». Il s’agit d’être attentif à tout ce qui se vit dans l’au-dedans pour apprendre à faire connaissance jour après jour avec sa propre personne. Vivre en conscience chaque situation en observant avec une grande honnêteté les sentiments qu’elle fait naître ainsi que les états d’âme. « Attention » « Observation », les maîtres mots pour qui veut bien se connaître et être capable d’agir … en soi.
BA. Des mots maîtres qui si j’ai bien compris vont totalement à l’encontre de la dispersion des esprits favorisée par certaines pratiques des temps modernes.
C. C’est vrai, tant de pratiques visant à détourner l’attention sur autre chose ou autre que soi ! Raison de plus pour les jeunes de cultiver au quotidien l’Attention. Une bonne habitude qui les conduira à revisiter au fil du temps ce qui depuis la naissance les a façonnés, en conservant le bon tout en se débarrassant de ce qui les sépare de l’enfant sensible qu’ils ont été, au point d’ériger un mur entre cet enfant du passé et l’adulte du présent. Tout un travail de discernement qu’ils réussiront avec Mon aide et qui les aidera leur vie durant.
Et c’est ainsi que, libéré de ce qui encombre son esprit et son cœur, le jeune adulte pourra accéder à de nouveaux espaces offrant la part belle à la créativité, l’intuition, l’imagination, tant d’atouts pour l’édification du Monde Nouveau.
BA. Un sacré boulot ce grand ménage intérieur ! Merci pour ces explications, je comprends mieux le comment.
C. Sacré peut être mais surtout incontournable pour qu’advienne un monde d’amour et de paix. Quand la haine et la peur ont pris les rênes dans l’au-dedans, impossible de semer l’amour et la paix à l’extérieur, même avec de la bonne volonté et de belles valeurs. C’est aussi simple que cela mais en même temps tellement difficile d’aller à la rencontre de ces parasites -et bien d’autres encore- pour les dénicher et leur retirer le pouvoir ! Et sais-tu où ils se nichent ? Dans l’inconscient qui d’ailleurs porte bien son nom.
BA. Bien compliquée la nature humaine avec son inconscient inconscient. Si j’entends bien, c’est lui le responsable ! Je commence à comprendre le grand parasitage avec tous ces parasites. Crois-tu vraiment qu’il soit possible de les déloger ? Tellement difficile, c’est Toi-même qui le dis.
C. Difficile certes mais indispensable pour espérer faire naître la nouvelle Terre que des millions d’âmes appellent de leurs vœux, la Grande Dame en tête.
Sûr que ça ne se fera pas du jour au lendemain ! Je ne peux amener l’inconscient à la conscience en un rien de temps. L’humanité est dans un tel état ! Tout juste adolescente ! Je risquerais de brûler les esprits si je ne prenais la précaution de filtrer ma Lumière en faisant en quelque sorte du sur-mesure. A chacun ce qu’il peut contenir, sans plus ! Comprends-tu pourquoi il faudra du temps, beaucoup de temps mais cela ne doit pas décourager. Moi j’ai l’Éternité pour Moi ; l’humain le temps d’une vie humaine, un temps court qui peut marquer de son empreinte le long cours pour des siècles et des siècles.
BA. Pas du tout évidente Ta mission mais tellement essentielle pour l’avenir de l’humanité !
BA. Y crois-tu vraiment Princesse ? Pas évident pour la plupart de se soucier du temps long alors que leurs jours sont comptés.
C. J’entends mais permets-moi de me fier aux chercheurs de sens de plus en plus nombreux, jeunes et moins jeunes soucieux des générations présente et à venir. Leur motivation est grande pour l’édification d’une Société nouvelle bâtie sur une Terre nouvelle où il fera bon vivre. C’est cette société qu’il me plaît de nommer « la Société de l’Être ».
Quoiqu’il en soit, J’aurais achevé ma mission lorsque l’esprit humain dans son entièreté aura rejoint le Grand Esprit de l’Univers. Comprends-tu pourquoi la fin du monde n’est pas à l’ordre du jour de l’aventure terrestre ?
BA. Merci Bienaimée pour cet éclairage ! Tellement riche d’intelligence et d’espérance !
C. Avec plaisir Bon Prince ! N’hésite surtout pas si ce que je dis n’est pas clair. Important que tu ne restes pas dans une espèce de clair-obscur pour œuvrer à mes côtés.
BA. Bien sûr, je n’hésiterai pas, surtout pour d’aussi bonnes nouvelles. Qu’il est doux de t’entendre annoncer l’avènement de la Société de l’Être avec ses promesses d’avenir. Quand ? Comment ? Qu’importe me diras-tu, pourvu qu’il y ait l’ivresse de l’attente adoucie par l’espérance !
C. Tout-à-fait ! Ce que vit la Bonne Mère en ces temps de mutation profonde, ce sont les affres de l’accouchement, sans péridurale pour elle. Et pour cause ! S’agissant de mettre au monde le Nouvel Enfant, tout doit être vécu en pleine conscience tant par la mère que par l’enfant né de la longue alchimie permettant l’ascension de la personne vers l’Être qui l’attend. Ainsi naîtra la Société de l’Être. Tu vois, tout est bien qui finit bien.
BA. Dieu que c’est beau Bienaimée ! Merci de m’ouvrir les portes de Ta Connaissance ! Quel cadeau ! Gratitude, gratitude …
C. Remercie plutôt le Maître du Temps ! La bonne heure a sonné pour toi d’y accéder afin de te permettre d’œuvrer dans le monde des Terriens avec les atouts de la Connaissance.
Restons sur ces bonnes paroles. L’heure est au passage à l’acte. A toi de prendre les rênes ! Le monde de l’argent, tu le connais bien mieux que moi. Tu as été à bonne école avec ton père et tes frères. Tu m’as dit que tu avais repéré une créature terrienne qui vous ressemble, la princesse et toi. Réfléchis bien et reviens avec un beau dessein. Tu as toute ma confiance. Je te connais bien, n’ai-je pas été le Potier de ton Esprit ?
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