Au Bon Argent

Étape 9 - L’épineuse question

Il était certes heureux notre bon Prince d’accompagner sa Bienaimée dans sa mission salvatrice mais tout de même, la question du libre-arbitre offert à l’humain lui posait problème.

Difficile pour lui d’interpeller la Reine de la Sagesse. Une première mais il le fallait pour effacer cette ombre venue le troubler. Impossible pour lui d’accepter le moindre nuage dans le ciel bleu-azur de leur relation. Avec courage et détermination, il osa aborder l’épineuse question …

J’entends Bienaimée mais difficile tout de même l’histoire de l’inconscience qui doit faire des ravages. Tant de dommages ! Tant de souffrances ! Pourquoi ? De même la question du libre-arbitre donné à l’humain pour choisir entre le bien et le mal, entre mon énergie et celle de mon Paternel pour ce qui m’intéresse. C’est en quelque sorte l’histoire du serpent qui se mord la queue non ? Permets-moi de m’interroger ou plutôt de T’interroger …

C. Vas-y mon bon Prince ! N’hésite surtout pas. Je suis tout ouïe.

BA. Merci à Toi ! La question qui me taraude … Quelle est la liberté d’un humain qui n’a pas la chance d’être éclairé par sa conscience, par Toi en fait ? Tu es bien la seule et l’unique source de lumière lui permettant d’avoir conscience de l’existence du bien et du mal. Or si Ton étoile se met en veille, si elle ne brille pas en lui, comment peut-il être libre de ses choix ? Ne nous étonnons pas qu’il y en ait tant qui sans ta lanterne, ne sachant quel sens prendre pour diriger leur vie vers le bien, tombent sous l’emprise du mal.

C. Très juste ce que tu dis Bon Prince. Je salue ta faculté de discernement et ton sens critique. Tu as été à bonne école au royaume de ton Paternel. Jamais il n’a pu faire de toi un pantin, contrairement à tes frangins.

Question épineuse effectivement ! Il va me falloir prendre tout Mon temps et nous allons le prendre ! Pas évident pour Moi non plus ! Tu vas comprendre

Alors la Question … Donner à des sans-conscience la liberté de choisir en conscience entre tout et son contraire, le oui et le non, le bien et le mal et tant d’autres oppositions ! Comment est-ce possible ? J’entends ton incompréhension ! Ton agacement même soit dit en passant …

Bienheureusement, tous ne sont pas des sans-conscience. L’égalité n’existe pas en la matière comme dans tant d’autres. Le niveau de conscience varie d’une personne à l’autre. Certains agissent sans la moindre boussole intérieure quand d’autres sont capables de discernement grâce à ma Lanterne.

BA. Justement, ne faudrait-il doser le libre-arbitre en fonction de la faculté de discernement de la personne ?

C. J’entends, tout à fait logique ta suggestion ! Logique sauf qu’elle ne peut s’inscrire dans la destinée de l’humanité basée sur la dualité, c’est son ADN. Et qui d’autre que Moi pour faire qu’il n’y ait plus tout et son contraire, que le Deux devienne Un ? C’est mon ADN à Moi. Et pour atteindre à cette Unité, une seule voie … l’esprit humain !

BA. Incroyable ! L’esprit humain seul ? Quel boulot et quelle responsabilité !

C. Oui, une grande responsabilité mais une bien belle mission aussi. Pense à ce que t’ai enseigné … La nature est parfaite dans ses différentes composantes à part la nature humaine qui elle est inaccomplie, imparfaite tout en étant perfectible. Et pour s’accomplir, une seule voie … mettre de l’ordre à l’intérieur pour sortir de la foire d’empoigne entre la partie qui dit « oui » et celle qui dit « non » pour ne citer que cette opposition. Aucune autre façon pour créer l’unité en soi avec ses bienfaits d’harmonie et de sérénité.

En réalité, la vie terrestre est un lieu d’apprentissage permettant à l’humain de faire évoluer sa nature et pour cela, il ne peut faire l’économie d’une kyrielle d’expériences, des dérapages pour certaines dus précisément à son manque de conscience.

A quoi bon offrir comme tu le suggères le libre-arbitre aux seuls éclairés quand il s’agit de créer l’unité chez tous pour permettre l’accomplissement de la destinée humaine ?

Aucun autre choix que de laisser les sans-conscience agir à leur guise avec leurs poisons intérieurs ! Mettre l’humanité face à sa réalité pour espérer lui donner envie de changer de visage en évoluant vers sa véritable nature, une autre façon de définir Ma Mission sur Terre.

BA. Mais n’est-ce pas ce qu’on appelle « un piège » ? C’est comme si on demandait à un enfant de se gérer tout seul dès son plus jeune âge.

C. Un piège en apparence, un merveilleux cadeau en réalité. Très bon exemple d’ailleurs, celui du jeune enfant. Prenons-le …

L’enfant arrive sur terre entouré de ses parents qui vont faire la loi. Ce que disent les parents ou premiers éducateurs est parole de Vérité. Et puis au fil du temps, pas à pas, il va devoir apprendre à se gérer tout seul, à penser par lui-même, à devenir autonome et ainsi être capable de faire dans sa vie d’adulte les bons choix grâce au discernement acquis tout au long de son chemin de croissance. Impossible de faire l’économie de ses propres expériences, dont éprouvantes pour certaines. Il lui faudra tomber et se relever ou bien se brûler pour comprendre le danger de s’aventurer dans certaines zones peu recommandables et les éviter.

Et tant qu’il ne comprendra pas, il ira de répétition en répétition jusqu’à ce qu’il comprenne et puisse s’élancer dans sa vie d’adulte bien structuré, doté d’une tête bien faite plus que bien pleine et capable d’utiliser son libre-arbitre pour faire les bons choix pour lui et la collectivité …C’est tout le bénéfice de son évolution avec Moi à l’œuvre.

Tomber, chuter, se brûler, se relever, retomber et ainsi de suite … L’éternelle valse des expériences permettant de comprendre peu à peu qu’on ne peut faire tout et n’importe quoi et sortir grâce à Mon éclairage, de ce cercle infernal pour soi, pour l’autre et pour l’humanité tout entière.

Tant d’expériences bien utiles pour permettre à l’enfant d’explorer son espace intérieur et ainsi, d’apprendre à se connaître. Savoir qui il est vraiment, se respecter dans ses choix en cessant de penser par tout autre que lui.

Car ce n’est qu’en allant à sa propre rencontre, à force d’expériences heureuses et malheureuses, qu’il pourra en confiance devenir libre … Libre de penser par lui-même, libre de se gérer tout seul et bien sûr libre d’arbitrer en faisant les bons choix.

Erreur des parents, et ils sont légion, de vouloir éviter à l’enfant de se confronter à ses propres expériences, le maintenant sous l’emprise de leur éducation, leurs pensées, leurs croyances, leurs choix.

BA. Effectivement, un bel exemple celui de l’enfant ! Et tu vas me dire que ce qui est valable pour un enfant l’est pour l’humanité qui en fait est la somme de tous les enfants grands et petits vivant sur terre.

C. Tout à fait ! T’as tout compris ! Ce qui est valable pour l’enfant en devenir d’adulte l’est effectivement pour l’humanité dans son cheminement vers ce qu’elle est appelée à devenir, une humanité adulte capable d’incarner sur Terre sa merveilleuse destinée.

Et le seul moyen dont Je dispose pour donner à chacune et chacun des yeux pour voir et des oreilles pour entendre, eh bien !… C’est le libre-arbitre voyons ! Tous les niveaux de conscience y ont droit, sans discernement pour le coup, les sans-conscience comme les éclairés.

Pas évident pour Moi de laisser certains plonger dans leur enfer, entraînant avec eux leurs semblables et tant d’autres êtres vivants.

Pas évident de les laisser se confronter à certaines expériences destructrices avec le mal qui s’en donne à cœur joie pour essaimer son poison.

Pas évident de voir cette pauvre planète aux mains d’apprentis sorciers plus sorciers qu’apprentis. Ils se croient capables de la gérer avec ce qu’ils sont, des petits esprits bien souvent handicapés côté cœur.

Pas évident crois moi tout ceci mais Je n’ai pas le choix. C’est en fait ma mission au cœur de l’humanité, ma raison d’Être. Accompagner pas à pas cet apprenti qu’est l’humain dans son élévation de conscience qui requiert du courage et de la détermination. Je ne peux que proposer mais au final, c’est lui qui dispose de son devenir. Et l’on revient au libre arbitre !!!

La clé, au risque de me répéter … la connaissance de soi qui favorise le discernement et donne tout son sens au libre-arbitre. Pas possible autrement avec toutes les petites souris qui méconnues, tapies dans l’ombre, font la fête en l’absence du chat qui, tu l’as bien compris, n’est autre que Moi, Conscience de l’Univers.

BA. Pas du tout évidente Ta mission mais tellement essentielle pour l’avenir de l’humanité !

BA. Pas du tout évidente Ta mission mais tellement essentielle pour l’avenir de l’humanité ! Désolé de te faire répéter. Tout ceci tu me l’as déjà enseigné avec d’autres mots. J’aurais dû faire le rapprochement avec la question du libre-arbitre. Ça t’aurait évité de mettre une fois encore les points sur les « i ».

C. Mais non, ne sois pas désolé Bon Prince ! Tellement dense mon enseignement qui nécessite de passer par différentes voies pour être entendu. N’hésite surtout pas !

D’ailleurs, je pourrais tout aussi bien évoquer la liberté revendiquée à cor et à cris … « Liberté, Liberté, Liberté … » Partout, ce slogan pour jouir de la liberté à l’extérieur alors que la véritable liberté est intérieure. Car quelle plus belle liberté pour la personne humaine que celle d’utiliser son libre-arbitre pour orienter sa vie et ses actes grâce au discernement acquis jour après jour sur son chemin de croissance ?

Tu vois, ceci répond aussi à ta question. Le libre-arbitre qui, comme son nom l’indique est la liberté d’arbitrer, exige pour l’humain de bien se connaître pour être capable de faire les bons choix tant pour lui que pour le collectif. Impossible autrement dès lors qu’il n’est pas Maître à bord avec tous ces encombrants qui tentent de gouverner à sa place … les petites souris, tu as bien compris.

Autrement dit, quelle plus belle liberté pour l’humain que celle de pouvoir barrer la route au mal avant qu’il ne se déverse à l’extérieur grâce à la conversion en lui de l’obscur en clair ? Une conversion qui nécessite d’aller à la rencontre du caché pour le porter au grand jour. Avec Moi à la manœuvre, « Adieu la fête ! » pour les petites souris.

Et Je pense à toutes ces personnes pourtant brillantes et bien utiles à la société qui se font piéger par leurs petits démons qu’elles ne peuvent maîtriser faute de les avoir rencontrés pour engager le dialogue et tenter de leur retirer le pouvoir. Quelle tristesse pour leur entourage, pour eux aussi ! Et combien de dégâts à leur actif !

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