Au Bon Argent

Étape 13 - Quand Osaê ose

O. Sûrement pas simple, je te l’accorde, mais je suis déterminée. Alors comment aborder ces gens-là ?

J’aimerais en priorité parler aux enfants qu’ils ont été et qui -pour je ne sais quelles raisons- sont devenus les grandes personnes qu’ils sont, totalement ignorantes du mal qu’elles font et qu’elles se font. Y’a bien quelque chose qui s’est passé qui ne tourne pas rond ! Un besoin de revanche ? Un vide abyssal par manque d’amour et de reconnaissance ? Une enfance pourrie gâtée ou à l’inverse, un passé de privations et de frustrations ?

Je ne peux parler quant à moi que de mon vécu. Comme tu le sais, j’ai fréquenté dans mon passé d’enfant l’argent-roi mais très tôt, grâce à toi, j’ai démasqué le faux-ami qu’il était pour mon cœur assoiffé d’amour et de liberté. Ceux qui y sont asservis n’ont sûrement pas eu cette chance. Difficile de leur jeter la pierre.

BA. Je salue ta tolérance Osaê. C’est ok, j’entends ton désir de t’adresser à leur âme d’enfant. Une bonne façon de tenter d’éveiller leur sensibilité et d’ébranler leurs certitudes tellement nuisibles. Ils croient qu’ils ont tout juste alors qu’en fait ils ont tout faux ou presque.

Permets-moi tout de même d’émettre quelques doutes quant à tes chances de réussite ! Je ne veux pas te décourager mais je crains que ce soit mission impossible avec ces gens-là.

O. J’entends tes doutes cher Prince. Tu n’es d’ailleurs pas le seul à émettre de telles réserves mais je suis déterminée. Et je me dis que s’il n’y a plus rien à faire pour ces gens-là, il est à espérer que certains jeunes qui découvriront ma façon de penser n’auront pas du tout envie de suivre leur voie mais davantage d’emprunter la mienne. A commencer par leurs enfants qui pourraient devenir de sacrés ambassadeurs et ambassadrices pour diffuser dans leur foyer notre bonne parole. Au final, nous poursuivons le même objectif toi et moi.

BA. Tu m’as conquis sacrée Osaê ! Je ne peux que t’encourager, du moins à essayer. Qui ne tente rien n’a rien, n’est-ce pas ? Et puis tu sembles tellement sûre de toi. T’as raison, fais-toi confiance. Tu pourras même compter sur moi. D’ailleurs, je t’apporte une bonne nouvelle …

J’ai proposé à ma jumelle Ayële qui l’a accepté de te venir en aide pour diffuser notre message de paix et d’amour. Elle est entièrement vouée à notre Bienaimée Sofia et pourrait sans nul doute nous aider à éveiller les esprits endormis et toucher les cœurs verrouillés. Tu pourrais par exemple la prendre en stage et vous pourriez vous enrichir mutuellement. Tu lui montrerais comment l’énergie d’argent est façonnée dans la matière en bien et en mal. Et elle de son côté pourrait assouvir ta soif d’en savoir toujours plus sur la bonne énergie que nous véhiculons elle et moi. Du bon grain à moudre en quelque sorte pour poursuivre ta route. Qu’en penses-tu ?

O. Super, j’avoue ! Quelle heureuse surprise ! Je ne m’y attendais vraiment pas. Du coup, Adieu Tristesse ! Mon cœur est en joie et je retrouve ma bonne humeur. Merci infiniment Bon Prince !

BA. J’ai hâte de savoir ce que tu vas raconter à mon sujet. Peux-tu me dire comment tu comptes t’y prendre ?

O. C’est simple … En premier lieu, j’apporterai le message que tu m’as inspiré et que j’ai transmis à la Fac de l’Être. J’ai dû pour ce faire me glisser dans ta peau et imaginer ce que tu aimerais que je dise pour assurer la transition entre la Fac de l’Être et Toi, Bon Argent.

BA. Excuse-moi de t’interrompre … Je pourrais intervenir à ce moment-là pour dire que moi aussi j’ai dû me mettre dans ta peau de petite fille pour veiller sur toi alors que tu n’étais pas plus haute que trois pommes. Durant les différentes étapes de ta croissance, je ne t’ai pas quittée. Aussi pourrais-je témoigner de ton enfance au pays de l’argent-roi. Un retour à la source en quelque sorte ! Une belle source d’enseignement aussi ! Qu’en penses-tu ?

O. Bonne idée si tu le sens ! Bon, je continue …

En second lieu, je donnerai un aperçu de ce qu’est réellement un être humain car visiblement ces gens-là n’en ont aucune idée si l’on se réfère à ce qu’ils sont capables d’endommager et de détruire. Je leur ferai ainsi voir le tableau de l’humanité tel qu’ils l’ont dessiné avec leurs mains avides d’argent et de pouvoir.

En troisième lieu, j’inviterai les plus réceptifs à emprunter la voie de la réparation de leurs victimes et Dieu sait si elles sont nombreuses. De leur réparation aussi tant ils se sont endommagés. Il y en aura parmi eux sans nul doute et à ceux-là, j’ouvrirai les portes de la Fac de l’Être qui leur apprendra à se connaître et ainsi à découvrir les richesses insoupçonnées qu’ils portent en eux, hélas anesthésiées par le Monarque dans le seul but de les tenir en cage. Tant de richesses qui, s’ils en avaient conscience, leur donneraient envie de dessiner une nouvelle économie avec un nouveau Roi. Et c’est alors qu’avec eux à nos côtés, nous pourrions entonner en chœur et en joie …

Le Roi Argent est mort, Vive le Bon Argent !

Et ce n’est qu’ainsi et seulement ainsi, qu’en quatrième lieu, nous pourrions avec leur participation si précieuse, dessiner les contours d’une nouvelle économie, où tu auras, Toi Bon Argent, tout loisir pour faire le bien et aider à l’avènement du monde de paix et d’amour tant espéré. Il nous faudrait trouver un nom à cette nouvelle économie afin de la différencier de l’ancienne … Hum !!! Je réfléchis à haute voix …

« L’Économie du Bon Argent »

Tout simplement, c’est ce qui me vient. Qu’en penses-tu ?

BA. Pas mal ! Au moins ça a le mérite d’être simple et clair. Votre monde a tellement besoin de simplicité et de clarté. Et puis ça dit bien son nom, le mien ou plutôt mon énergie. Bon pour moi !

Le Prince avait tout juste terminé sa phrase qu’un éclair de lumière apparut dans le ciel, d’où jaillit un bouquet de lettres couleur arc-en-ciel dansant joyeusement avant de se poser en bon ordre d’écriture pour finir par dévoiler

« La Bonne Économie »

Sans même réfléchir, Osaê fit aussitôt le lien avec le petit garçon qui voici bien longtemps dans un de ses rêves, avait tenté de donner des yeux à la foule de son village pour lui permettre de voir les merveilles du Ciel, hélas en vain. Et c’est ainsi qu’elle s’exclama …

O. Incroyable ! C’est donc ça que venait me dire le rêve du p’tit garçon muet ! Que la Vie est intelligente !

BA. Le p’tit garçon muet ? Qui est-ce ?

O. Ah oui c’est vrai ! Tu n’étais pas à la Fac de l’Être. Pas le temps de te raconter. Tu le sauras plus tard lorsque viendra le temps de la Fac qui aura droit au chapitre en fin de parcours… « La Bonne Économie », j’aime beaucoup ! Et toi ?

BA. Moi aussi, c’est top ! De toute façon, on n’a pas le choix. On ne peut qu’obéir à notre Bienaimée Sofia car l’éclair dans le Ciel, c’est Elle. Inutile de chercher ailleurs. Je connais Ses modes d’intervention quand il s’agit d’apporter Ses Lumières.

O. Le Bon Argent, la Bonne Économie, … Que du Bon ! On en a tellement besoin dans notre monde ! Faudrait mettre du bon partout. Bon !… tiens, tiens un autre « bon ».

D’ailleurs, j’aimerais tellement que le bon soit mis à toutes les sauces comme cette expression qui n’a aucun sens et qui pourtant se glisse partout. « Du coup », oui tu as bien entendu. « Du coup ceci » « Du coup cela ». On ne peut plus s’en passer, moi non plus d’ailleurs. Je me demande qui a inventé cette manie, pas très heureuse avec ce mot qui évoque le coup qui n’a rien de bon ni de tendre. Pourquoi ne pas lui substituer « Bon ! » tout simplement ?

BA. Ce serait bien mieux en effet. Mais bon ! Sûrement difficile de changer les habitudes, surtout lorsqu’elles sont bien ancrées. Attachons-nous au fond plutôt qu’à la forme.

O. Ok, tu as raison. J’ai déjà mon plan, le titre … On avance bien, n’est-ce pas ?

BA. Tout-à-fait, j’aime bien tes premières ébauches. Il nous faut entrer à présent dans le pratico-pratique. Comment vois-tu les choses ? Pas simple j’imagine d’autant qu’à ce niveau, je ne peux pas trop t’aider. Trop lourde pour moi la matière ! Si encore il s’agissait seulement de bon grain ! Hélas non ! Chez vous, l’ivraie pousse à foison et il faut savoir la couper à la racine. Ça, c’est ton boulot de terrienne. Alors voici ce que je te propose …

Donne-toi le temps de la réflexion et reviens lorsque tu seras prête à proposer un projet qui tienne la route. Il te suffira alors de faire vibrer tes belles antennes pour que j’apparaisse. Tu le sais bien, je reconnais tes vibrations entre toutes, ma Belle.

Surtout prends ton temps ! « Rien ne sert de courir, il faut partir à point » vous a enseigné la tortue sous la plume d’un de vos fabuleux fabulateurs. Pour ton projet, ce qui m’importe c’est le bon point d’arrivée. Faisons confiance au Maître du Temps tant honoré par notre Bienaimée Sofia. Ainsi arrivera à la bonne heure pour n’être que bonheur, le temps de La Bonne Économie avec espérons-le, l’adhésion d’un bon nombre de ces gens perdus dans les voies obscures de mon Paternel Glouton.

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